Au pays des Diogènes

Ils accumulent, ils entassent, ils gardent tout. Cette manie conservatrice porte un nom : le syndrome de Diogène. Les gens qui souffrent de cette pathologie vivent le plus souvent cachés.

Pendant trois ans,  je me suis approchée de leur secret, visitant les lieux de leur réclusion volontaire, en m’appliquant à photographier, de plain-pied, dans sa lumière naturelle, l’espace délirant et protecteur ainsi constitué.

Autant d’existences enfouies, entre ville et campagne, dont j’ai cherché à topographier le décor intime. Comme un long voyage sensoriel au pays des Diogènes.